COVID-19: Guide de survie des start-ups

Cliquez ici pour télécharger gratuitement notre guide de survie des start-ups face à la crise du COVID-19.

Coronavirus Disease 2019 Rotator Graphic for af.mil. (U.S. Air Force Graphic by Rosario "Charo" Gutierrez)

Les nouvelles et le stress associés au COVID-19 dans le monde entier créent le doute, l’incertitude et l’anxiété parmi les dirigeants, les employés et les clients. Au-delà des mesures de bon sens prises par le gouvernement, nous voulons, chez beLean.net, vous fournir des ressources et des conseils pour vous aider à faire face à cette crise tout en assurant la pérennité de votre activité.

Nous espérons que ces conseils vous aideront à établir vos propres réponses et politiques internes et externes.

N’hésitez pas à nous contacter par e-mail à contact@belean.net pour toute question ultérieure.

GUIDANCES

1. Se tourner vers son Conseil d’administration

Il est important en temps de crise d’avoir une vision « hélicoptère » de la situation. Etablir un état des lieux avec son CA pour partager les risques mais aussi les opportunités provoqués par la crise puis préparer une communication à l’ensemble de ses actionnaires.

Il est aussi important d’avoir le soutien de ses actionnaires et de connaître le niveau de support qu’il est possible d’obtenir. Il y a aujourd’hui des outils de communication à distance qui permettent de se réunir via conference call ou visioconférences. Bon nombre de groupes proposent leur solution gratuitement durant cette période de crise.

beLean.net va également mettre a disposition sa plateforme interne de gestion de board Digiboard.io à titre gratuit. Cette plateforme permet de gérer l’administration de ses boards à distance, agenda partagé, signature électronique, partage de documents sécurisé, …

2. Se rapprocher des investisseurs historiques

Les business angels et VC vont aussi subir la crise et avoir tendance par peur, à choisir de réduire leurs activités d’investissements (sauf pour les TOP VCs). Ces investisseurs sont alors un bon point de départ parce qu’ayant déjà investi dans votre société ils ne laisseront pas leurs investissements s’effondrer.

IMPORTANT : être réaliste quant à la valeur pre-money de votre start-up, la survie prime sur la prospérité !

3. Retravailler votre plan de développement et votre cash-flow

N’hésitez pas à revoir votre plan de développement à court et moyen terme, par exemple si vous partiez sur une approche plateforme avec des coûts répartis sur différentes indications ou technologies, quels sont les projets que je peux déplacer ? Quels sont les coûts essentiels qui me sont nécessaires pour être le plus efficace ?

Étant une start-up en cash burn, il vous faut retravailler votre cash-flow et l’adapter à cette crise. Une méthode serait de « stress tester » votre cash-flow en effectuant plusieurs scénarios, quel est l’impact sur mon flux de trésorerie si je déplace ce work package ? Si j’annule ces coûts ?

Dites-vous que si votre flux de trésorerie à une espérance de x mois et que la crise à une durée de vie inférieure à x mois, votre entreprise survivra.

4. Continuez à lever des fonds

Pourquoi les start-ups technologiques deviennent-elles moins risquées en temps de crise ?

Le risque absolu de ces start-ups technologiques ne change pas mais le risque relatif, oui. En temps normal une start-up présenterait 100 fois plus de risque qu’une entreprise (late-stage), mais en temps de crise ce risque n’est plus que de 20 fois. Pourquoi ?

  • Les start-ups technologiques ne sont pas (encore) exposées au marché et ne sont donc pas directement impactées par la crise économique.
  • Les start-ups n’étant pas en phase de commercialisation, elles ne sont pas dépendantes des fournisseurs qui pourraient impacter le revenu des entreprises late-stage.
  • Les start-ups technologiques – surtout en santé – peuvent adapter/changer leur plan ou stratégie pour tirer profit et avoir une utilité dans cette crise du coronavirus.

Si votre investisseur historique ne peut soulager votre cash burn le temps de cette crise, n’hésitez pas à vous tourner vers une levée de fond. De plus en plus de levées de fonds s’effectuent via des plateformes de web meeting et ne requièrent pas un entretien physique et une poignée de main.

Les données provenant de la crise de 2008 nous montrent que les seed rounds auront une croissance plus importante pendant et après la crise que les plus gros montants.

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5. Si vous avez déjà une activité commerciale revoyez votre business model

Votre business model ne peut être le même que celui d’il y a 30 jours en temps de crise. Il vous faut rapidement tester votre business auprès de vos clients.

Si vous avez une activité B2B, est ce que les ventes de vos clients ont été impactés ? Est-ce que leur business n’est pas clos pour les prochaines semaines ?

Si vous avez une activité B2C, comment les restrictions impactent elles vos clients ?

Quelles sont les nouvelles données financières provenant de la modification du business model ? Permettent-elles d’augmenter la portée de votre flux de trésorerie ?

6. Equipe et leadership

Vous devez être transparent et communiquer vos plans à vos employés avec des mis-à-jours régulières. Soyez clair à propos de votre politique vis à vis des congés maladies, du télétravail et du chômage partiel si nécessaire.

Pour compenser les pertes et motiver les équipes, c’est le moment de penser aux warrants si vous n’y avez pas encore pensé.

Pour les start-ups avec un flux de trésorerie conséquent, une crise est parfois le meilleur moment pour recruter un profil nécessaire à votre développement et habituellement difficile à recruter.

Résumé des points essentiels à revoir en temps de crise

  • Cash-flow
  • Levée de fond
  • Projection des ventes
  • Plan marketing

Dans certain cas le business peut se refléter à la biologie et selon Darwin: « Les espèces qui survivent ne sont pas les espèces les plus fortes, ni les plus intelligentes, mais celles qui s’adaptent le mieux aux changements. »

N’hésitez pas à vous faire aider: contact@belean.net.

AIDES FEDERALES ET DE LA REGION WALLONNE AUX START-UPS ET INDEPENDANTS

1. Dettes fiscales et TVA

(Précompte Professionnel, TVA, Impôt des personnes Physiques, Impôt des Sociétés et Impôt des Personnes Morales)

Les mesures mises en place concernent :

  • Les demandes de plan de paiement ;
  • Les demandes d’exonération des intérêts de retard ;
  • Les demandes de remises d’amendes pour non-paiement dans les délais.

Elles seront valables pour :

  • Toutes les entreprises qui rencontrent des difficultés financières à la suite du coronavirus (baisse du chiffre d’affaire, manque de trésorerie,… et tout impact direct ou indirect qui en ressort et qui ferait « effet boule de neige »)

Attention : les entreprises qui connaissent déjà des difficultés de paiement indépendamment du coronavirus, ne peuvent pas en bénéficier.

2. Cotisations sociales

A. Report des cotisations sociales pour indépendants et dirigeants d’entreprise

 En matière de paiement des cotisations sociales Il a été décidé que :
  • L’échéance du 1er trimestre 2020 peut être reportée au 31/03/2021 ;
  • L’échéance du 2ème trimestre 2020 peut être reportée au 31/06/2021.
Ces reports de paiements sont exonérés des majorations prévues en cas de paiement tardif, mais si les nouvelles échéances ne sont pas respectées, les majorations seront dues depuis le délai initial.
La demande doit être envoyée à votre caisse d’assurance sociale dans les délais suivants :
  • 31/03/2020 pour la cotisation du 1er trimestre 2021 ;
  • 15/06/2020 pour la cotisation du 2ème trimestre 2021.
Attention ce report implique des incidences fiscales :
  • La Pension Libre Complémentaire (PLCI) ne peut être déduite si les paiements de cotisations sociales ne sont pas en ordre au 31/12/2020 ;
  • Les cotisations sociales sont des charges déductibles lorsque les paiements sont effectués. Cela veut dire que dans le cas où ceux-ci sont postposés en 2021, le bénéfice de l’année 2020 sera donc impacté à la hausse.

B. Réduction des cotisations sociales

Si une baisse significative de votre bénéfice est avérée en 2020, une procédure simplifiée est automatiquement autorisée pour réduire le montant des cotisations sociales.

Cette demande doit être effectuée auprès de votre caisse d’assurance sociale.

C. Dispense des cotisations sociales

Suivant certaines conditions, une dispense peut être octroyée pour les trimestres à venir. Cette démarche a été simplifiée.

3. Suspension activités de travail

A. Indépendants

Dans le cas d’une interruption de plus de 7 jours, l’indépendant peut prétendre à une « prestation financière » à partir du 8ème jour d’incapacité sous certaines conditions :

  • Mise en quarantaine de l’indépendant ou interdiction pour lui de rentrer en Belgique

OU

  • Impact économique indirect lié au coronavirus (employés mis en quarantaine, livraisons non reçues, restaurateurs, cafetiers, directeur de cinéma, …)

Les barèmes d’indemnisation sont les suivants :

Jours d’interruption (*) Indépendant sans charge de famille Indépendant avec charge de famille
7 à 13 322,92 € 403,53 €
14 à 20 645,84 € 807,05 €
21 à 27 968,77 € 1.210,58 €
28 et plus 1.291,69 € 1.614,10 €
(*) jours calendriers consécutifs

Les demandes doivent être effectuées auprès de la caisse d’assurances sociales.

B. Salariés

Deux options sont potentiellement envisageables :

a) Le chômage pour force majeure

Ont accès à ce régime :

  • Les employeurs pour un travailleur qui, pour des raisons personnelles (vacances, Nouvel an chinois…), séjourne en Chine ou dans un autre pays touché par le coronavirus et qui, à la fin de son séjour, ne peut pas revenir en Belgique ou est rapatrié en Belgique mais mis en quarantaine ;
  • Les entreprises belges directement touchées par les conséquences du coronavirus en Chine ou dans d’autres pays – par exemple parce qu’elles dépendent de fournisseurs issus de la région affectée.

Attention : les entreprises touchées par une diminution de leur clientèle (en raison de la crainte d’une contamination par le coronavirus par exemple), doivent normalement recourir au chômage temporaire non pas pour force majeure, mais pour raisons économiques.

b) Le chômage temporaire pour raisons économiques

Plusieurs cas sont possibles :

  • L’entreprise connaît une diminution substantielle de 10 % au moins de son chiffre d’affaires ou de sa production dans l’un des quatre trimestres précédant le recours au chômage économique et cela, par rapport au même trimestre de l’année calendrier 2008 ou de l’une des deux années calendrier qui précède la demande ;
  • L’entreprise connaît une diminution substantielle de 10 % au moins de ses commandes dans l’un des quatre trimestres précédant la demande de mise en application du chômage économique par rapport au même trimestre de l’année calendrier 2008 ou de l’une des deux années calendrier qui précède la demande ;
  • L’entreprise, au sens de l’unité technique d’exploitation, d’entité juridique ou d’unité d’établissement, connaît un nombre de jours de chômage économique pour ses ouvriers, à concurrence d’au moins 10 % du nombre total (ouvriers et employés) de jours déclarés à l’ONSS et cela, durant le trimestre qui précède celui au cours duquel la notification d’entreprise en difficulté a été faite à l’ONEM.

L’entreprise est reconnue comme étant en difficulté par le Ministre de l’Emploi sur la base de circonstances imprévisibles ayant entrainé sur une courte période une baisse substantielle du chiffre d’affaires.

Sources :

  • 1890, 2020
  • André Antoine, 2020
  • Forbes, 2020
  • INASTI, 2020
  • ONEM, 2020
  • Sequoia Capital, 2020
  • SPF Economie, 2020
  • SPF Finances, 2020
  • StartupDaily, 2020
  • UCM, 2020
  • VentureBeat, 2020